La fin des friches près du stade d’eaux-vives est proche. Hier, les travaux de dépollution-démolition de deux sites abandonnés ont démarré, pour 20 semaines.

Non, ce n’est pas un mirage. Les friches du Gave, près du stade d’eau-vive, vivent leurs derniers mois. En tous cas pour deux d’entre elles. Hier, les travaux de dépollution démolition ont débuté aux entrepôts Sallenave et de l’Epargne. « Une étape décisive » notait sur place le président de l’agglo François Bayrou, qui, comme beaucoup, ne voulait pas manquer cela.

« En 2014, nous avons trouvé ce quartier en plein chaos, des bâtiments à l’abandon, des terrains vagues donnant une très mauvaise image du site. »

En vrai puzzle aussi, avec une multitude de statuts de propriétés, et des points de blocage pour certains durant depuis des années, « mais on a décidé de relever le défi ».

Il y avait urgence avant les championnats du monde de canoë-kayak en septembre 2017.

D’autant qu’il y avait urgence, alors que se profilent en septembre 2017 les championnats du monde de canoë-kayak. « Un vrai contre-la-montre pour avoir quelque chose de présentable avant cette date » acquiesce son adjoint Jean-Paul Brin, présent ici en tant que président de l’EPFL Béarn Pyrénées, l’établissement public foncier local que la collectivité a missionné en avril 2015 pour acquérir le foncier et porter financièrement les premiers chantiers.

pau epfl stade travaux eau vivesLes démarches se sont pas ainsi accélérées. Tandis que l’agglomération parvenait à reprendre possession du terrain Montanuy, L’EPFL Béarn Pyrénées a réussi à négocier l’hectare et demi sur un périmètre de 600m, parcelles situées sur la commune de Bizarros, où vieillissaient mal les friches Sallenave et Epargne. Le 21 décembre, avec un million d’euros sur la table pour l’ensemble, l’établissement pouvait jouir de la maîtrise foncière. Il y a quelques jours, le marché de dépollution désamiantage démolition fut confiée à l’entreprise car Cardem, filiale de Vinci, pour 730 669 € HT. À cette société, maintenant, d’agir. Le chantier d’ampleur vient d’être lancé pour 20 semaines jusqu’à fin octobre.

Long désamiantage

Il y aura d’abord un premier tri manuel des déchets et encombrant. Puis, il faudra traiter l’amiante, bien conservés en toiture mais on a aussi beaucoup d’amiante friable qui a contaminé l’environnement. Deux phases qui seront les plus longues des travaux. Les pelles viendront casser les bétons en fin d’opération, durant les cinq dernières semaines
Anthony Zajdowicz, Directeur de l'EPFL Béarn Pyrénées

Hier, symboliquement, c’est un bâtiment qui s’est vu grignoter aux entrepôts de l’ancien maire Louis Sallenave, là où je venais acheter la colle de mes affiches pour ma première campagne en 1978 à souri François Bayrou. Une fois les terrains nus, prêt à l’emploi, ils seront dans un premier temps aménagés en parking pour l’accueil des championnats. Par la suite, outre du stationnement paysager, il est prévu d’y implanter, côté canal, dont les berges seront réhabilitées, des petits bâtiments qui serviraient de logements pour jeunes sportifs à l’étage et de locaux commerciaux ou associatifs au rez de chaussée.

D’autres négociations se poursuivent.

Mais la tâche de l’agglomération ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, la maîtrise foncière n’est pas tout à fait complète des négociations sont encore menées avec l’établissement Labat.  » Une dernière proposition va lui être faite. S’il la refuse, la procédure d’expropriation est prête, prévient Jean Paul Brin. Ce dernier discutera également avec la socièté Heid pour lui reprendre 23 hectares. « On lui en laisserait 2 car elle a un projet de logements de loisirs intéressante. Quant à la carrière Daniel, la collectivité lui demandera sans doute d’aménager son site.

Source : Pau-PP , Pierre Olivier Julien, France 3